Le ski-roue pour préparer la Transju, ça marche ?

17 Fév 2019 | Entrainement, Ski-roue | 0 commentaires

La Transu 2019 vient de s’achever, et le débat au sein de notre groupe fait toujours rage. Nous qui vivons loin des sommets enneigés devons trouver des subterfuges pour nous préparer efficacement pour cet effort à la fois intense et technique.

Malgré de nombreuses similitudes entre ski de fond et ski-roue, certains continuent à préférer d’autres sports pour améliorer leur condition physique en vue de cet événement si particulier (pour les néophytes, la Transju est une course de ski de fond mythique de 68km à travers les départements du Jura et du Doubs, ralliant les villes de Lamoura à Mouthe en traversant des paysages magnifiques et sauvages, le temps d’une course). 

Bien que ne disposant pas d’éléments très scientifiques sur la question, nous avons simplement tenté de comparer différentes approches dans notre groupe de pratiquants. D’un côté les adeptes des sports d’endurance classique, course à pied, natation et vélo, et de l’autre les pratiquants du ski-roue.

Différentes approches

L’élément essentiel de comparaison est basé sur l’évolution de nos performances entre les Transju 2018 et 2019. Or il apparaît assez clairement que les performances des pratiquants de ski-roue se sont améliorées plus nettement que celles de ceux qui ne pratiquent que les autres sport. En particulier pour ceux qui ont pu réaliser plusieurs sorties longues en ski-roue (minimum de 35km). Evidemment, ces données sont celles de pratiquants amateurs et non de professionnels et ne peuvent être comparées à leurs entraînements. 

 

Crédit image : Michel Cottin

L’apport du ski-roue dans cette préparation est la fois technique et physique. 

L’apport technique du ski-roue 

D’un point de vue technique, le ski-roue est très intéressant pour travailler les appuis et la poussée ainsi que les différents temps du ski de fond qu’il est indispensable de maîtriser pour augmenter sa vitesse et moins se fatiguer sur les efforts longs. A ce sujet, nous prévoyons de faire un test sur la possibilité d’acquérir la technique du 1 temps en apprenant en ski-roue. Ce test fera l’objet d’un article une fois réalisé. Le travail sans bâton en ski-roue se révèle également très intéressant pour améliorer sa glisse pure et travailler ses axes de poussée, ainsi que le mouvement des bras.

Améliorer son physique grâce au ski-roue

Le travail physique n’est pas en reste, en particulier pour le cardio, à condition de choisir des roues lentes. C’est probablement su ce point que nous avons pu noté l’amélioration la plus flagrante parmi ceux qui ont choisi cette méthode d’entrainement. Evidemment, le travail du cardio est plus efficace en montée et trouver des parcours adaptés préservant la sécurité des rouleurs en descente n’est pas une chose aisée. A ce sujet, n’hésitez pas à nous proposer des idées de parcours, où que vous soyez, car nous réfléchissons à la possibilité de créer une section dédiée pour partager les idées de parcours spécifiques pour le ski-roue.

Mais il reste essentiel selon nous de coupler l’entrainement ski-roue avec un entrainement spécifique, basé sur certains exercices de musculation ou de cardio, qui permettent également de varier les entraînements et d’éviter ainsi la lassitude qui peut survenir lorsqu’on pratique toujours le même sport. Voici une vidéo proposant une dizaine d’exercices faciles à effectuer et qui s’appliquent aussi bien au ski de fond qu’au ski roue.

En conclusion, et à guise d’exemple, bien qu’il soit difficile d’estimer clairement l’amélioration de nos résultats entre 2018 et 2019 compte tenu des conditions de vent très favorables que nous avons eu cette année sur la Transju, le rédacteur de cet article a réalisé un temps de 5h09 pour boucler les 68km contre 5h07 l’an dernier pour un parcours réel estimé à 58km. Soit 10km de plus pour quasiment le même temps. L’impression globale qui s’est vérifiée sur les temps réalisés aux entrainements est que le ski-roue permet clairement d’améliorer de façon globale ses performances en ski de fond.